Pour le deuxième jour consécutif ; nous voilà de retour dans la Pinède Gould, pour ce qui s’annonce être l’une des plus belles soirées du festival, l’une des plus attendues en tous cas. L’affluence est d’ailleurs au rendez-vous, et c’est devant une pinède pratiquement pleine que Eric Legnini foule le sol de la mythique scène de Jazz à Juan, accompagné de Rocky Gresset et de Thomas Bramerie, les deux autres (grands) musiciens qui composent son trio « Six Strings Under ».
Du jazz manouche, certes, mais diablement original, avec un piano lyrique, une basse omniprésente et virtuose et une guitare chantante et évoquant les maîtres du genre, les Django Reinhardt, les Biréli Lagrène… En cadeau ; une très belle version de « Nuages » du même Django, un petit chef-d’oeuvre de sensibilité.
Ensuite, la star Melody Gardot fit son entrée, accompagnée par son groupe et l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, dirigé par Yvan Cassar. Resplendissante, elle entonna une première ballade avant que de rendre dans un français presque parfait un hommage à Jean-René Palacio dont elle était apparemment proche. Le morceau suivant était un blues tiré de son dernier album » Sunset in the blue », avec une belle intervention de Sylvain Gontard à la trompette. Un écrin soyeux pour la demoiselle, qui susurre ses ballades et ses blues alors que la Pinède est enveloppée d’une ombre propice à la rêverie dans laquelle nous entraîne la voix caressante de la diva, rehaussée par l’écrin soyeux de l’orchestre. Pour paraphraser Baudelaire, une soirée juanaise où tout n’était que »ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. »
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