#LiveReport : Pierre Bertrand Caja Negra au Théâtre Francis Gag

Sept musiciens (dont une chanteuse-danseuse-percussionniste) c’est l’effectif de Caja Negra au grand complet que nous a présenté Pierre Bertrand pendant trois  jours (22, 23 et 24 mars derniers) au Théâtre Francis Gag dans le Vieux Nice pour la présentation en public de leur dernier album « Far East Suite », (chroniqué récemment ici) une relecture de la célèbre suite écrite en 1960 par Duke Ellington et Billy Strayhorn, à la demande du Département d’État américain qui envoya l’orchestre en tournée de propagande au Moyen-Orient.

Se retrouvèrent sur scène donc Louis Winsberg, guitare, Alfio Origlio, piano, Christophe Wallemme, contrebasse, Pierre-François Dufour, violoncelle, Minino Garay, batterie, Sabrina Romero, chant, danse et cajon, et Pierre Bertrand lui-même aux saxophones et à la flûte. L’intégralité de l’album sera joué ces trois soirs et dans l’ordre de la suite, évidemment. Lors du premier concert, qui était celui auquel l’équipe du Jazzophone avait choisi d’assister, on commence donc avec « A tourist point of view » qui, après l’exposition du thème, permet à Alfio Origlio de nous gratifier d’un très beau chorus de piano, suivi par un chorus au violoncelle par Pierre-François Dufour et un autre à la guitare par Louis Winsberg.

Le second morceau, « Mina », démontre le talent non seulement d’arrangeur mais également de soliste de Pierre Bertrand, qui nous offre un très beau solo au soprano. Le troisième morceau est sans doute le plus connu de la suite, c’est le célèbre « Isfahan », devenu depuis un standard de jazz, introduit par un solo de flûte traversière par Pierre Bertrand, puis l’orchestre se joignant peu à peu, instrument par instrument.  Avec le morceau suivant « Depk », peut -être le clou du spectacle, d’abord introduit au soprano, puis orné d’un solo de contrebasse, arriva le moment tant attendu (en tous cas par ce modeste chroniqueur),  la belle Sabrina Romero qui s’était jusque là contentée de jouer du cajon, sagement assise sur dernier, et d’accompagner les musiciens par ses vocalises, se leva et entama une époustouflante démonstration de danse flamenco, sous les acclamations de la foule, qui fut suivie d’un solo absolu de guitare par Louis Winsberg.

Les deux morceaux suivants « Mount Harissa »et « Blue Pepper » donnèrent aux maîtres des cordes Pierre-François Dufour (violoncelle) et Christophe Walleme (contrebasse) de s’exprimer chacun à leur tour en solo absolu. Les deux avant-derniers morceaux de la suite « Agra » et « Amad » sont enchainés en medley et donnent l’occasion à Sabrina Romero d’exécuter un scat acrobatique. Arrive la fin de la suite et du spectacle, avec ce « Ad lib on nippon », chorus de piano d’Alfio Origlio, puis deux soli de Pierre, l’un à la flûte et l’autre au saxophone alto, et à Minino Garay d’effectuer le tant attendu solo de batterie, avant la reprise du thème qui conclut avec panache cette magnifique soirée.

www.pierrebertrand.com

Photos :  Jacques Lerognon

Ecrit par Gilbert D'Alto

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