Israël n’est certes pas un pays de tout repos à l’heure actuelle, mais néanmoins (ou grâce à cela) sa scène jazz est d’une vitalité impressionnante. On ne compte plus les musiciens israéliens de grand talent et d’une créativité exemplaire. On pense bien sur à Avishaï Cohen, à Eli Degibri, à Shai Maestro, à l’Avishai Cohen trompettiste, et bien sur à Yaron Herman. Le jeune pianiste (34 ans), désormais résident à Paris après un passage par la Berklee College of Music, est reconnu comme l’un des prodiges actuels de l’instrument, à l’instar de Brad Mehldau ou de Keith Jarrett à 21 ans, il enregistre son premier album, « Takes 2 to Know 1 », avec le batteur Sylvain Ghio, et est tout de suite reconnu comme l’une des meilleures choses arrivées au piano jazz dans les années 2000. s’en suivent d’autres albums, souvent en trio, tous couronnés de succès . Mais c’est dans le difficile exercice du solo qu’il va se produire à l’Espace Léonard de Vinci de Mandelieu- la-Napoule, exercice souvent périlleux mais qui devrait pas impressionner cet amateur de challenges, ancien joueur de basket. Ravel, Bill Evans, Radiohead, toutes ces influences sont digérées et mélangées pour aboutir à un brouet final où la fulgurance de l’inspiration et la prouesse technique se mêlent dans une musique proprement unique. Un sommet de l’art pianistique .
14 mars 2015
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