Un livre sur le Jazz : « Ma Rainey, la mère du blues » par Steven Jezo-Vannier

Peu de gens, et d’artistes, ont rendu hommage à Ma Rainey, « la mère du blues », première femme a populariser ce qui n’était auparavant qu’une complainte d’esclaves pour en faire la base primordiale de tout ce qui suivra, jazz, rock and roll, et soul music. Une pionnière, et une libératrice. Indépendante, iconoclaste, femme d’affaires et bisexuelle, elle chanta toutes les libertés.

Ce livre vient à point pour nous rappeler l’importance de Ma Rainey, qui ouvrit la voie à Bessie Smith, Billie Holiday, Janis Joplin, Nina Simone, Karen Dalton  et bien d’autres. Historiquement, et musicalement, son importance fut primordiale. Elle fut la première « blues mama » de l’histoire. Se décidant à abandonner le vaudeville, dont elle était une des vedettes, pour chanter la musique de son peuple, celle qui était née dans les champs de coton, et confronta le public blanc à l’expérience afro-américaine. En ces temps où sévissait la ségrégation, elle fut l’une des premières, sinon LA première à s’affranchir des codes de la majorité blanche. Codes raciaux qui faisait des Noirs des êtres inférieurs, des homosexuels (ou bisexuels) des suppôts de Satan, elle ouvrit les portes dans lesquelles s’engouffrèrent Alberta Hunter, Victoria Spivey, Bessie Smith déjà citée, et bien d’autres.

Le livre de Steven Jezo-Vannier, vient à point pour nous rappeler l’importance primordiale de cette artiste. Extrêmement bien documenté, fourmillant de détails, c’est une lecture chaudement recommandée à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire  du blues et du jazz. Un pan entier de la musique afro-américaine est relatée dans les pages de ce livre, indispensable à ceux qui s’intéressent à la musique la plus importante du XXème siècle.

Ecrit par Gilbert D'Alto

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