Florian Pellissier Remplacement de luxe au Nice Jazz Festival

Ce n’est jamais facile de remplacer au pied levé un artiste, surtout lorsque ce dernier décède une dizaine de jours avant. C’est encore plus compliqué de mélanger deux sets très différents en une session unique. Mais impossible ne semble pas Pellissier.

Lorsque Florian Pellissier s’installe à son piano, il est 22h30 et le théâtre de verdure est bien rempli. C’est à la tête de son quintet qu’il vient proposer des morceaux de ses deux derniers albums, les excellents « Cap de Bonne Espérance » et « Bijou Voyou Caillou ». Le garçon sait imposer un rythme et surtout il se dégage une impression de légèreté, de bien être. Le public se laisse entraîner sans résistance. Les morceaux s’enchaînent jusqu’à un « Jazz Carnival » endiablé où le quintet se trouve renforcé par d’autres musiciens.

C’est ce moment que Florian Pellissier choisit pour tourner sa veste. Pour être plus précis, pour changer de veste, passer une casquette et poursuivre l’aventure avec une nouvel orchestre : Cotonete.

Le décor change et nous partons sur des rives brésiliennes, guidés par le chant de Di Melo, musicien de presque 70 ans mais qui conserve une belle forme physique. La musique adoucit les mœurs et maintient les corps. Il sera même suppléer par sa fille âgée de 12 ans pour un morceau.

Le seul regret est que Florian Pellissier et ses musiciens finissent leur prestation devant une cinquantaine de spectateurs ayant résisté aux appels de Massive Attack. La même mésaventure était arrivée l’an passé à Kamasi Washington, vaincu par M. Il est dommage que les choix de la programmation désavantagent régulièrement le Jazz.

www.florianpellissierquintet.com

www.nicejazzfestival.fr

Ecrit par Cyril Hely

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