#LiveReport : Festival World Music au Théâtre de Verdure

C’était donc le samedi 11 juillet dernier que nous avons pu assister à un premier grand concert post-confinement grâce à la Ville de Nice et Imago records & productions. Dans le Théâtre de Verdure se sont se sont produit trois formations appartenant toutes trois à ce que l’on appelle la « world  music », et qui ce soir là représentaient tout particulièrement le continent Africain. Se sont donc  succédés sur la grande scène du Théâtre, le Quartet de la chanteuse Syna Awel (France-Kabylie), le groupe du chanteur Carlos G. Lopes (Cap-Vert) et enfin, en duo, les chanteuses Germaine et Bella (Congo/ Togo).Syna Awel ouvre le bal après le set très « groove » du DJ Ismaël Rivillo, qui d’ailleurs sera présent lors de tous les changements de plateaux, tout au long de la soirée.

La jeune femme arrive sur scène entourèe d’un trio de musiciens de jazz de haut niveau , puisque nous retrouvons Béatrice Alunni au piano, le jeune mais fort doué Sofian El Mabrouk à la contrebasse et le vétéran de toutes les batailles du jazz niçois Jean-Luc Danna aux percussions. Un bel écrin musical pour la voix et les compositions de Syna Awel. Des compositions réellement « world » puisqu’elles allient Soul, reggae, Jazz et musiques orientales, avec des textes qui sont chantés soit en anglais, en français ou en berbère… Une belle palette de sons et de couleurs servis par un groupe uni, fruit de longs mois de travail et d’une commune joie de jouer.

De très beaux moments, des mélopées qui restent dans l’oreille, quatre artistes chevronnés : une ouverture en forme de feu d’artifice.

Puis ce fut au tour de Carlos G. Lopes. Le chanteur cap-verdien, lusophone, chante  une musique evidemment influencée par celle de son île natale, mais aussi aussi par la bossa nova brésilienne, le jazz, et aussi et les rythmes mandingues. Un cocktail réjouissant, dansant, et très accrocheur, qui ravit le nombreux public qui en profita pour effectuer quelques danses endiablées devant la scène. Accompagné par 5 musiciens (basse, batterie, guitare, piano, percussions) le jeune homme donna une prestation chaloupée et pleine de bonne humeur, qui emporta l’adhésion de tous.

Enfin, la troisième partie fut la plus déroutante pour les néophytes que nous sommes dans le domaine de l’électro. Cette dernière fut mélangée aux chants africains par les deux belles jeunes femmes venues de Marseille que sont Germaine Kobo et Bella Lawson. Etrange mélange, ma foi, mais qui réussit à créer un univers particulier à cheval entre tradition et modernité. Deux univers qui sont simultanés mais qui viennent de deux bouts éloignés de la planète, Afrique et Europe, liés par les sons. Une boîte à rythmes, une guitare et deux voix, et la transe est au rendez-vous, même si les deux chanteuses qui sont loin d’être dépourvues de talent et de charme y sont pour beaucoup.

En bref, une soirée riche en découvertes, en bonnes vibrations, et une belle ouverture pour l’été musical qui s’annonce.

Ecrit par Gilbert D'Alto

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