#LiveReport : Magma à Antibes

Le seul concert de Magma en 2024 a eu lieu à Antibes, le 17 décembre, la salle Jacques Audiberti du théâtre Anthéa était, vous l’imaginez, pleine. Des fans, des amateurs, sont venus de toute la région, certains même de plus loin. Le Jazzophone était là !

On retrouve le lineup du dernier disque qui fait la part belle aux voix, la chanteuse Stella Vander; le chanteur Hervé Aknin,  soutenus par quatre choristes, Isabelle Feuillebois, Caroline Indjein (bien connue dans nos contrées), Sylvie Fisichella, Laura Guarrato. Deux claviers, Simon Goubert et Thierry Eliez (il donne de la voix par moments); Rudy Blas est à la guitare, Jimmy Top à la basse et au fond, à la batterie et au chant, Zebehn Strain de Geustaah autrement dit : Christian Vander. La tournée 2025 du groupe se met en place, Ils vont jouer quelques perles empruntées à un reprtoire déja ancien. Et commencent par la très belle suite en 3 parties intitulée “K.A I; II, III”, presque une heure ininterrompue. Du pur Magma, dans une ambiance rose et bleue. Bien que placées en arrière sur la scène, les choristes ont une très grande place dans ce début de concert. Rudy Blas esquisse un court chorus, Thierry Eliez joue avec son Moog, Stella Vander et Hervé Aknin mènent la danse.

On entend plus les cymbales que les peaux de la batterie, peut-être que placé au fond de la salle, certains sons parviennent moins bien. Il en est de même pour la basse qui parfois disparait curieusemnt. Ils continuent avec “Hakëhn Deïs”, un extrait du dernier album, (Kärthël – 2022), ce titre semble dans la même veine pourtant la composition date de 1978. Un petit interlude en trio, les deux claviers et la basse, un vieux thème de Michel Grailler “Auroville”. La force tranquille du piano électrique de Simon Goubert face à la faconde des synthés Thierry Eliez avec, pour juge-arbitre, Jimmy Top imperturbable qui tricote sa ligne de basse.

Retour des autres musiciens, un roadie amène un micro au batteur qui entame le fameux “Hhai”, une vieillerie (!) de 1975 , qui n’a pas pris une ride, une partie du public,  enthousiaste, chante ou du moins tente de chanter avec le groupe. On ne se lasse pas de ce “Hhai”, entrelacs de voix des chanteurs et des choristes tandis que le guitariste fait frémir, rugir plutôt, sa magnifique Les Paul.

Le set se termine sur ce titre mais ils reviennent vite.

Un micro est placé au centre de la scène pour Christian Vander, Simon Goubert se dirige vers la batterie délaissée par son titulaire. Comme dans une sorte de Retrospektïw, Christian Vander attaque “La Dawotsïn”, voix grave, posé, mais un regard fatigué. Une fois de plus, superbe travail des choristes,  Hervé Aknin et Stella Vander restent un peu en retrait dirait-on. Les cymbales de Simon Goubert semblent répercuter, ponctuer le chant. Après presque deux heures sur scène, l’heure du dernier morceau arrive, c’est “Dëhndë” qui clot ce fabuleux set.

Stella nous dit la joie de tout le groupe d’avoir fait ce concert qui est pour eux le premier et le dernier de l’année. Et quel bonheur pour nous. La salle se vide, certains déjà bien équipés pourtant se précipitent vers le merchandising dans le hall, d’autres enfourchent leur fier destrier, s’engouffre dans leur véhicule pour rejoindre, des sons pleins les oreilles, leur home. Revenez quand vous voulez !

le 17/12/24 à Anthéa – Antibes.
Ecrit par Jacques Lerognon

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