#LIVEREPORT : FRED HERSCH trio @ Jazz à Ramatuelle

Petit voyage vers le Var pour retrouver le superbe cadre du théâtre de verdure et le Festival de Jazz à Ramatuelle (32e édition) qui reçoit pour la première fois le pianiste Fred Hersch.

Laurent de Wilde, en villégiature dans la région, présente avec beaucoup d’émotion son homologue américain.

Le pianiste prolixe (plus de trente albums en leader) visite son répertoire, fourni donc, mais surtout ses deux derniers enregistrements « Live In Europe (2018) » et « Sunday Night at the Vanguard (2016) ». Après deux de ses classiques, « Train Song & Havana », il rend hommage à travers ses compositions à quelques-uns de ses maîtres en jazz. Dans « Dream of Monk », ode au grand Thelenious Monk, c’est le contrebassiste de New Orleans, John Hébert,

très expressif, qui nous régale d’un solo superbe sous le regard goguenard du pianiste. Le mélancolique « Sad Poet » sera offert à Carlos Jobim. Plus tard, « Bristol Fog », dédié au regretté John Taylor, un thème très déconstruit où le batteur Eric Mc Pherson écrit lui aussi la mélodie du bout des baguettes ou des balais,

il dialogue littéralement avec le pianiste. Entre temps, ils ont revisité « For No One », de Paul McCartney, une longue intro au piano, main gauche principalement, le thème apparait peu à peu, comme la lune derrière un nuage poussé par le vent. En final, c’est traditionnel, nous explique Fred Hersch, du Thelenious Monk, « Round Midnight », ce soir. Pur beauté. Un jazz intimiste, élégant.

En rappel, une reprise d’un tube de Billy Joel, And « So It Goes », en piano solo, nous permet de profiter quelques instants encore du touché raffiné et subtil de ce pianiste rare dans notre région. Mais vous pourrez le (re)voir le 24 août prochain à Coaraze au Festival CoartJazz.

http://jazzaramatuelle.com

http://fredhersch.com

Ecrit par Jacques Lerognon

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