Nice-Orleans Jazz Orchestra

Le Nice-Orleans Jazz Orchestra (NOJO) a ainsi été fondé en janvier dernier, sur l’impulsion d’Imago records & production, et sous la direction artistique de James Andrews (frère de Trombone Shorty (de son vrai nom Troy Andrews) et figure de la musique jazz New-Orleans), impulsion soutenue par la Ville de Nice, cela, afin de se produire lors des grands événements de l’été tels que la fête du Port, le Nice Jazz Festival ou encore le départ du Tour de France.

L’annonce de la création de cette fanfare, lors d’une conférence de presse en janvier dernier, ne manqua pas d’attirer l’attention d’un bon nombre de musiciens jazz niçois ; pour aboutir finalement à l’un des ensembles les plus prometteurs du jazz azuréen des dernières années. Les répétitions ont ainsi débuté avec un grand enthousiasme, rassemblant, des professionnels et des amateurs mélomanes. Or, il n’aura échappé à aucun lecteur du Jazzophone que tous les événements de l’été ont été annulés, et que les frontières avec les E.U. ont été refermées depuis le mois de mars : James Andrews a ainsi malheureusement, été contraint de rentrer en urgence en Louisiane, une semaine seulement après son retour à Nice pour mener et faire répéter le Nice-Orleans Jazz Orchestra. Si la vie et la musique repartent de plus belle en France, pour l’instant, la situation est bien plus dramatique aux USA et en Louisiane en particulier, comme nous l’a expliqué James Andrews, confiné dans le jardin de sa maison à La Nouvelle-Orleans :

« Le Festival de jazz de La Nouvelle-Orleans », plus grand festival de jazz du monde, a été annulé à cause du Covid. Ce festival servait traditionnellement à financer les retraites des musiciens de la ville… c’est une catastrophe ! Des gens sont expulsés de chez eux, et les rats envahissent les rues… »

La « New-Orleans Jazz & Heritage Foundation », organisatrice du festival, a d’ores et déjà organisé une collecte de fonds, tout comme de nombreuses personnes et associations à travers le monde. Ainsi, plus proche de nous, Monique Bornstein, peintre et auteur de plusieurs ouvrages sur le Jazz New-Orleans (dont une biographie récemment publiée de James Andrews, en partenariat avec l’artiste lui-même) a mis en vente une partie de ses tableaux, afin d’en reverser les bénéfices et de contribuer à soutenir la grande tradition et les artistes de cette région au moment où ils en ont le plus besoin.

Mais la crise du coronavirus n’aura cependant pas suffi à arrêter l’activité du Nice-Orleans Jazz Orchestra ! Malgré l’absence de James, les musiciens ont d’un commun accord décidé de reprendre le travail dès la fin du confinement, afin d’animer les rues de Nice cette année. Vous avez pu entendre les premières représentations publiques du NOJO les 8 et 15 juillet 2020, sur la place Massena, avec un répertoire plus festif que jamais, composé en partie de standards New-Orleans et en partie d’un répertoire festif, oscillant entre funk et standards Disney. D’ici là, comme le dit si bien un certain G D’A que vous ne manquerez sans doute pas de reconnaître, « Keep on swinging !»

#RDV CET ETE 2021 !!!!! On l’espère !!!!

Ecrit par Adrien Bruschini
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