Fascinante relecture de l’oeuvre de Serge Gainsbourg, le disque de Daniel Zimmermann, tromboniste hors-pair, est un bonheur, a « work of love ».
Admirateur de l’oeuvre Gainsbourienne, Zimmermann revisite le versant jazz de la dite oeuvre.. Un jazz dont Gainsbourg lui-même etait amoureux. Un travail admirable , rendu encore meilleur par la présence du grand Erik Truffaz, autre briseur de clichés, à la trompette. Ecoutons Zimmermann : « Après avoir enregistré beaucoup de compositions originales depuis que je fais des disques en leader ou en co-leader, je veux faire un album hommage. Un tel exercice ne pouvant aboutir à quelque chose de réussi que s’il est d’abord mû par la sincérité, il n’y avait que deux possibilités pour moi : Claude Nougaro, avec qui j’ai eu la chance de jouer un bon moment, et Gainsbourg. Et celui qui fait le plus partie de mon identité, dont je me sens le plus proche, dans la démarche et notamment la démarche de compositeur, celui qui fut un choc pour moi, un de ceux qu’on n’oublie jamais, c’est Gainsbourg. » L’homme qui parle ainsi a travaillé avec Nougaro dont il fut le tromboniste de son dernier groupe, mais aussi de Manu Dibango, Tony Allen, Archie Shepp, Wynton Marsalis, Michel Legrand, Bernard Lavilliers, Jacques Higelin, Aznavour et tant d’autres. Il sait de quoi il parle…
Un excellent résumé d’une oeuvre éternelle.