Bienvenue à la Cantine du chef Jazzophone ! Le principe est très simple : un plat unique, de qualité et en circuit court. Aujourd’hui au menu : Nicolas Cante « Improvisium 2.1 »Et ce n’est pas parce que l’on est en confinement que l’on ne peut pas consommer du produit culturel.
Ma première rencontre avec Nicolas Cante et son univers date d’avril 2012, en première partie de Tigran Hamasyan au CEDAC de Cimiez. Son approche conceptuelle était très déconcertante et je me souviens avoir été perdu par moment. Mais Nicolas Cante nous rattrapait avec un humour et un sens de l’auto-dérision qui le rendait immédiatement attachant. Depuis, Nicolas Cante a développé et expérimenté de nombreux projets (« Mekanik kantatik », « Improvisium 1.1 »). Il nous revient avec « Improvisium 2.1 » entièrement produit par ses soins (composition, interprétation, enregistrement, mixage, mastering).
Nicolas Cante nous fait entrer dans un univers électro acoustique fait de constructions et de déconstructions sonores. Son écoute nécessite de la concentration et de l’implication car Nicolas Cante évite la facilité et oblige l’auditeur à être actif. Ce projet très personnel fait d’improvisations et de compositions autour d’un piano acoustique assisté par ordinateur. Nicolas Cante n’hésite pas par moment à transformer son piano en un instrument à corde. Nous sommes transportés au travers des 10 morceaux passant d’un univers d’une extrême douceur, délicatesse et légèreté à une cacophonie maîtrisée et électrique. L’album nous promène entre les musiques répétitives, drones, minimalistes, électroniques et piano préparé. Ce projet devrait être présenté en mai 2021 dans le cadre du Festival Musique Action du CCAM de Vandœuvre-lès-Nancy (si ce dernier est maintenu bien évidemment).