Nous avons pu en l’espace de trois jours seulement, admirer deux grands musiciens et leurs comparses.

Tout d’abord, la salle de la Black Box, à Nice, nous offrit un concert du groupe du guitariste Pierre Bertrand, excellent technicien, improvisateur élégant, et homme plus que sympathique. Accompagné par un quartet dans lequel brillaient particulièrement Benjamin Boutant au sax ténor, Félix Joveniaux à la batterie et Sofian El Mabrouk à la basse électrique et à la contrebasse, ce concert fut un plaisir, tant les compositions de Pierre qui constituaient l’essentiel du répertoire, séduisent par leur fraîcheur. Maîtrise instrumentale, échanges audacieux, originalité, tout était  ici réuni pour faire de ce moment un des meilleurs moments de la saison jazzistique hivernale. On en redemande.

Quelques jours plus tard, le mercredi 7 décembre précisément, nous changions complètement d’endroit et d’atmosphère, pour aller au Stockfish, situé près de la faculté de Saint Jean d’Angely à Nice, pour aller écouter the Master of Funk himself, Mr Scott Allen.

Scott, musicien américain mais azuréen d’adoption, prouva encore une fois qu’il n’avait rien perdu de sa superbe ni de son jeu de scène flamboyant. Excellent chanteur, bassiste hors-pair, showman accompli, le natif de East Orange (New Jersey), remplit de belle manière son contrat en alternant compostions et reprises. Accompagné par de fines  gâchettes comme Bruno Speight (guitare, ex-sideman de Maceo Parker et de Prince),  « Fat Cat » à la batterie, autre expatrié et copain de régiment de Scott, Jason Metcalf (mari de Marjorie Martinez) au sax ténor, le groupe soudé comme un poing dévala toutes les aspérités d’une musique à la fois festive et hyper complexe sans que le fun n’en souffre le moins du monde. Après cette première et réjouissante partie, place à la Jam Session pour laquelle plusieurs musiciens, et non des moindres, nous firent l’honneur d’être présents. Nous y retrouvions Jo Kaiat (orgue), Claudio Citarella (basse), George Wadenius (ex-Steely Dan,  Blood, Sweat & Tears et Blues Brothers !) , guitare, Linus Olsson, guitare, et d’autres encore…. Un moment rare de groove et de convivialité. Une véritable conclusion en feu d’artifice pour une soirée mémorable.