
#JAZZ & #LITTERATURE “White Jazz” de James Ellroy

S’il n’est pas à proprement parler un livre SUR le jazz, « White Jazz » en est plus que fortement imprégné. Conclusion du célèbre « Quatuor de Los Angeles » faisant suite à «L.A.Confidential » qui parlait souvent de Chet Baker & Gerry Mulligan. Suite →
#JAZZ&CINEMA Bertrand Tavernier
Dès son premier film « L’horloger de Saint- Paul », avec les immenses et regrettés acteurs qu’étaient Philippe Noiret et Jean Rochefort,Bertrand Tavernier fait preuve d’un talent confondant. Cet ancien critique est avant tout un passionné de cinéma, et surtout de cinéma américain sur lequel il co-écrivit un important ouvrage (Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, éditions Nathan, 1991), s’attardant sur les genres dédaignés (westerns, films noirs, comédies musicales). Il est en fait passionné de culture nord-américaine, et qui dit culture nord-américaine dit évidemment jazz. Tavernier est un amoureux du jazz, qu’il découvrit en regardant les films noirs dont ce dernier constitue souvent la bande originale
#INTERVIEW Monique Bornstein

Monique Bornstein, peintre qui vit et travaille à Villefranche-sur-Mer, (son atelier/galerie est situé au-dessus de celui qu’occupait Jean Cocteau) c’est l’histoire de deux passions, celle de la peinture, qu’elle pratique avec succès depuis de nombreuses années et qui l’a menée à exposer aux quatre coins du monde, des USA (New York, Miami et surtout la Nouvelle-Orléans) à l’Angleterre en passant par la Suisse, les Pays-Bas, le Canada, Paris, Londres, Bruxelles, etc… et celle du jazz dont elle passionnée depuis l’adolescence, et qui constitue l’un de ses sujets de prédilection, comme on peut le constater dans le magnifique livre qu’elle a consacré à la Nouvelle-Orléans « Spirit of New-Orleans » où ses portraits de musiciens légendaires de la ville comme (entre autres) Fats Domino ou Allen Toussaint, la famille Marsalis ou James Andrews et son frère Trombone Shorty, et d’autres, moins connus, mais tout autant magnifiés, vous sautent au visage, criants de vérité et de swing. Le livre est en outre truffé d’anecdotes, drôles, touchantes ou pittoresques.
#JAZZ&HISTOIRE Nola est aussi Funky
Jazz et Histoire par Gilbert D’Alto
NOLA est aussi Funky!
Lorsqu’on évoque le Funk, un nom vient tout de suite à l’esprit, celui de James Brown, né à Macon, Georgia. Mais peu de gens savent que les origines du funk ,cette musique qui nous vient de la soul et du jazz, remontent aux années 1950 à La Nouvelle-Orléans où l’idée de ces rythmiques est venue des bars qui étaient pauvres et ne possédaient qu’un piano pour distraire la clientèle. Le piano était pour les musiciens l’instrument idéal pour synthétiser à la fois la basse, la batterie, la guitare, le chant ou les cuivres sur un seul instrument. Le mot «Funky» fut employé la première fois par le batteur néo -orléanais Earl Palmer pour indiquer à ses musiciens la couleur qu’ils devaient jouer. Le funk débarqua ensuite dans les rues de La Nouvelle-Orléans, interprété par les Brass Bands, mais le piano reste l’instrument mythique dans lequel se sont illustrés des musiciens aussi typiques de la musique néo-orléanaise que Professor Longhair, Dr John , dont la vie est un véritable roman et qui commença sa carrière à 14 ans dans les bouges et les maisons de passe du French Quarter. Ou encore le légendaire pianiste et producteur Allen Toussaint, qui produisit d’ailleurs le hit planétaire, soul-funk de NOLA « Lady Marmalade « pour Patti Labelle, et dont les paroles « He met her in down in old New Orleans , struttin her stuff on the street’’ et le refrain en français « Voulez vous coucher avec moi ce soir ? » ont fait le tour du monde.
Le funk de la Nouvelle Orléans se caractérise donc par cette rythmique bringuebalante unique au monde, et un apport fort des cuivres , spécialement trombone et trompette. D’ailleurs la trompette est l’un des instruments rois de la Nouvelle-Orléans, dont plusieurs stars de l’instrument sont originaires , citons Buddy Bolden, Louis Armstrong, Louis Prima, Wynton Marsalis, Terence Blanchard, Christian Scott…Mais revenons au funk, et à celui de Nola en particulier ( NOLA est l’acronyme de New Orleans, LouisianA), Son originalité s’explique par le fait que New Orleans, , ville autrefois française , berceau de l’un des plus grand mélanges de population des USA ( Noirs, Hispaniques, français, Créoles, italiens , etc) de par son histoire musicale et l’existence de son carnaval était prédisposée à être l’un des berceaux du funk. L’instrumentation y est dépouillée, le jeu y est débridé et foisonnant, aux croisements du rhythm and blues, de la soul et du jazz. Depuis les années cinquante et celles qui ont suivi, se sont illustrés nombre de grands artistes dans cet idiome, qui l’ont chaque fois personnalisé et modifié . Parmi ceux -ci nous pouvons citer Irma Thomas, « the soul queen of New Orleans ( mais qui dut fuir la ville quand sa maison fut dévastée par l’ouragan Katrina), les grands vocalistes Betty Harris ( « Soul perfection ») ou Aaron Neville ( « Tell it like it is » «Hercules « , deux hits majeurs ) les précités Allen Toussaint et Dr John , Chocolate Milk , produits par Toussaint et auteurs d’un morceau-phare, aux paroles très engagées «Action Speaks Louder Than Words », les Meters, qui étaient les musiciens de studio les plus courus d’Amérique, auteurs du classique du NOLA Funk «Cissy strut » et qui firent une tournée mondiale en 1ère partie des Rolling Stones , (grands amateurs, Keith Richards surtout, de musique néo-orléanaise , ils employèrent Dr John, , reprirent « Time is on my side « d’Irma Thomas , et produisirent l’album des Neville Brothers « Fiyo on the bayou ») . Les Neville Brothers, issus des Meters, furent justement l’incarnation même du son funk de New Orleans dans les années 90, en particulier avec l’album « Yellow Moon »produit par Daniel Lanois. Cet album fit l’objet d’un mythique concert filmé, auquel ont participé des invités prestigieux comme Herbie Hancock ou John Hiatt.
A l’heure actuelle le funk est toujours très vivant à la Nouvelle-Orléans et des musiciens comme Kermit Ruffins, le Dirty Dozen Brass Band ou bien sur Trombone Shorty « Keep the spirit alive » ( gardent l’esprit en vie ) . New Orleans Funk is here to stay.
Yes We Cannes
Yes we Cannes ! par Gilbert D’Alto
Si Cannes est la ville de la Côte d’Azur la plus connue internationalement, c’est bien sûr grâce à son Festival international du Film, mais on sait moins qu’à l’instar de ses illustres voisines Nice et Antibes, Cannes a eu un passé marqué par le jazz et a aussi, nous allons le voir, un présent.
Dès l’après-guerre, et pendant les années cinquante, l’orchestre du Palm Beach Casino voit passer dans ses rangs des gens comme Django Reinhardt, Claude Bolling (né à Cannes), Sacha Distel, Eddie Barclay qui emmène avec lui son trompettiste et arrangeur le jeune Quincy Jones (qui depuis passe régulièrement ses vacances à Cannes) et toute une pléiade de jeunes musiciens qui deviendront célèbres par la suite, à l’instar de Quincy. Il faut dire qu’à l’époque Cannes est la destination d’été de tout ce que le monde des arts et des lettres compte de célébrités (Picasso, Cocteau, Yves Montand, etc.). C’est ainsi qu’à lieu en 1958 le premier Festival de Jazz de Cannes qui fait suite à celui de Nice de 1948. Ce festival qui se déroula dans la salle du palais des Festivals du 11 au 13 Juillet 1958, présenta des musiciens tels que Stan Getz, Sidney Bechet Joe Turner, Ella Fitzgerald, Coleman Hawkins, Roy Eldridge, Dizzy Gillespie et le voisin niçois Barney Wilen. Le festival fut filmé par l’ORTF, on peut le retrouver dans son intégralité sur trois DVD publiés par l’INA.
Puis vinrent les années soixante, la création de Jazz à Juan, et s’en fut fait du jazz à Cannes pour plusieurs années. Mai, dès les années 70, quelques passionnés, tels les irréductibles Gaulois, reprirent le flambeau. C’est ainsi que le batteur cannois Bernard Weidmann créa à la MJC PIcaud un jazz club qui programma des musiciens comme le tout jeune Jean-Marc Jafet , à l’époque encore batteur .
En 1994, à l’initiative de la municipalité, le Festival de jazz de Cannes revit le jour jusqu’en 1996 avec des concerts partagés entre le Palm Beach et le Palais des Festivals, avec des artistes comme Nina Simone ou encore Robben Ford, et une dizaine d’orchestres de style New -Orléans qui paradaient dans toute la ville.
Le MIDEM lui aussi consacre durant chacune de ses éditions au moins une soirée au Jazz.
L’infatigable Bernard Weidmann , toujours passionné, a depuis créé un nouvel endroit à Cannes dédié au jazz, le « Mimont Jazz Club » au sein de l’Espace Mimont, et programme d’Octobre à Juin, les premiers samedis du mois ,des concerts qui présentent des musiciens de très grand talent tels que Pierre Marcus ou l’étoile montante du piano Frédéric Pérréard, avec une belle ferveur.
Toujours à Cannes, Frédéric Ballester a créé,depuis 2003, avec l’aide la municipalité, le Festival Jazz à Domergue au mois d’août dans le somptueux décor de la Villa Domergue, et qui présente des artistes nationaux et internationaux tels que Richard Manetti ou la chanteuse Malia.
Saluons enfin le travail de la Médiathèque Noailles et de son programmateur Jean- Pierre Fettuciari qui présente dans le cadre de ses « Afterworks » des concerts gratuits qui ont accueilli des jazzmen aussi prestigieux que Christian Vander ou Stéphane Belmondo. Et depuis peu, tous les 1ers jeudis le Théâtre Alexandre III présente du jazz avec des musiciens comme Frédéric Viale ou Jowee Omicil.
Jazz?
Yes, we Cannes !
Festival Joseph Kosma du 18 au 27 janvier 2018 à Nice
Première manifestation autour de l’héritage du génial compositeur hongrois et son apport à la chanson française (entre autres, car les jazzmen sont friands de ses compositions, en particulier les célébrissimes “Feuilles Mortes” devenues “Autumn Leaves” en franchissant l’Atlantique est qui sont toujours à l’heure l’actuelle l’un des standards de jazz les plus joués au monde), et organisée par l’Association “Les Alizés”, menée par la toujours dynamique Françoise Miran, le Festival “Joseph Kosma” aura lieu à Nice les 25 26 et 27 janvier 2018. Suite →
R.I.P Roswell Rudd
Tristesse… L’illustre Roswell Rudd, pionnier du trombone moderne, nous a quittés le 21 décembre dernier à l’âge de 82 ans. Il s’est éteint dans sa maison de Kerhonskon, (quartier de New York). Suite →
Chronique littéraire : Philippe Paringaux, rock critic et jazz lover

Chers lecteurs du Jazzophone, si vous avez un ou une proche aussi passionnés de musique que vous, et que pour les fêtes vous pensez à lui faire cadeau d’un livre sur le sujet, n’hésitez plus, c’est celui là. Ne vous fiez pas au titre, car si ce livre traite effectivement de rock (et de quelle manière), le jazz y est aussi présent et bien présent. Suite →
#LiveReport : Fred Perreard Trio & Seb Chaumont 4tet feat. Yoann Serra


