James Andrews 5tet « Hommage à Fats Domino » le 10 mars 2018 à Nice

Le trompettiste et chanteur James Andrews, originaire de la Nouvelle-Orléans et frère ainée de Trombone Shorty, au son et à la personnalité typiques de sa ville natale (on le voit dans la série « Treme »), vient d’enregistrer un album en hommage à l’un des plus grands musiciens de la « Crescent City » Antoine « Fats » Domino, auteur des immortels « I’m walknin » et bien sur « Blueberry Hill », album qui sortira en France sur le label Imago records et distribué par Socadisc. Suite →

Ecrit par Imago records & production

#JAZZ&HISTOIRE Treme

TREME par Monique Bornstein

Créé vers 1800, Treme est le quartier qui sonne le mieux au monde, celui où est né et où a grandi Louis Armstrong.

Situé au cœur de La Nouvelle-Orléans, il est le plus ancien quartier Africain-Américain des États-Unis. A l’époque de l’esclavage aux États-Unis, c’est là que vivaient les noirs non-esclaves.  Suite →

Ecrit par Monique Bornstein

#JAZZ&VOYAGE Jazz Tour

Par Corinne Naidet & Jacques Lerognon

On ne va pas en Louisiane par hasard. Cet état du sud engendre chez tout amateur du jazz des images de fanfares déambulant dans les rues jusqu’au bout de la nuit, à la rythmique étincelante et bruyante, des rêves de clubs où se succèdent, all night long, des groupes talentueux composés- entre autre- des musiciens maniant le washboard, le banjo. Car on est bien ici dans le mythe, la Nouvelle Orléans étant très officiellement le lieu où naquit et prospéra le jazz. Le voyageur part, il faut bien l’avouer, avec une image d’Épinal où la communauté noire, depuis les champs de coton des anciennes plantations jusqu’aux usines polluantes actuelles, se délasse et s’éclate en improvisant une jam session sur le pas d’une maison en bois. Et quand le susdit touriste débarque à la Nouvelle Orléans, imprégné des images de Katrina et ayant dévoré tous les épisodes de la série Treme, quelle n’est pas sa surprise de voir-et d’entendre- que son imagination ne lui jouait pas des tours. Voici une visite subjective en six albums et une dizaine de lieux, de la Nouvelle Orléans jusqu’au fond des bayous pour finir dans la ville de la culture et de la musique cajun, Lafayette.

Exterieur Nuit: Commençons par le passage obligé : Bourbon Street où les prostituées côtoient les texans en goguette, plus intéressés par l’alcool et le sexe que par la musique. Pourtant, les volutes d’une bonne vielle clarinette dixieland chuinte à travers la porte entrouverte d’un club réputé. Rentrons…

Non loin, dans une petite rue perpendiculaire, un des endroits les plus fameux du French Quarter, le “Preservation Hall”. Dehors, badauds et amateurs attendent le début du prochain set, l’orchestre maison est là ce soir, le Preservation Hall Jazz Band assure toute la nuit de 18 à 22h par périodes de 45′. Leur jazz traditionnel est teinté de funk quelques peu épicé à la sauce cubaine. Charlie Gabriel (85 ans) a toujours bon pied bon œil.

Preservation Hall Jazz Band : So It Is (Legacy)

La déambulation se poursuit vers Frenchmen Street, un coin de rue, un rassemblement, un Brass Band fait l’aubade aux touristes. Trompettes, trombones et tubas invoquent les dieux du jazz et de la bière. Ambiance festive, le chapeau passe, les dollars remplissent vite la casquette Nike. Cela aurait très bien pu être, le Treme Brass Band, mais ils jouent ce soir-là, non loin, au 668 sur la scène du DBA.

Treme Brass Band: Gimme My Money Back (Arhoolie Records)

 

Il est trop tôt pour se coucher. Au cœur du quartier Marigny, le Spotted Cat nous tend les bras. Le trompettiste John Zarsky et ses Trad Stars jouent une version très pimpante de “When I’m 64” des Beatles. Un groupe jeune, sympa et rieur. Nous resterons un moment à profiter de leur jazz traditionnel des années 20-40 qu’ils préfèrent malicieusement nommer “Archaic Pop”. C’est sur le chorus de banjo de “Suck My Dixieland” que l’on se fond dans la nuit.

The Trad Stars “One Night Only” (Bandcamp) 

Extérieur Jour: La Royal Street est piétonne, des bars, des restaurants, des échoppes.  Et des musiciens. Place au blues traditionnel ou presque. Un washboard, une guitare resonator, un ampli. Des reprises, des compos. On s’arrête, on écoute, on repart puis on revient, un air connu. Non, juste le plaisir. Dans le flight case, des CD autoproduits, des billets de 1$.

Brad the Washboardist  (Youtube)

Interieur Jour: C’est l’heure d’un petit rafraichissement. Au Bamboola’s, cocktails express. Mark Rubin, un mandoliniste et un guitariste Chip Wilson, égrainent des complaintes entre blues et country. Mais le battement de pied est bel et bien swing. Mark raconte qu’il peut fait jusqu’à sept sets par jour pour gagner de quoi subsister. Il ne dédaigne pas, certains soirs, sortir son tuba pour jouer du ragtime ou dans un orchestre Klezmer. C’est aussi ça la Nouvelle Orléans.

Mark Rubin Jew of Oklahoma: Southern Discomfort (Rubinchik Recordings)

Quittons la ville pour le nord, les bayous. Rythme de vie apaisé. Un groupe de blues rock répète en plein après-midi dans un troquet sombre. Plus tard, autour d’une assiette d’alligator sauce piquante, soirée dance. Octogénaires endimanchés exécutent de belles passes de rock au son du petit orchestre local.

Enfin Lafayette et une “songwriters night” :  chacun teste ses compos devant un public bienveillant. Changement d’atmosphère, non loin. La Blue Bayou Jam Session. Jusqu’à 15 musiciens sur la petite scène extérieure. Les anciens accueillent les plus jeunes avec leur mandoline, violon ou simple paire de cuillères. L’accordéon diatonique en Do mène la danse, du cajun, de la zydeco mais aussi et en français, une petite bourrée.

Jamie Bergeron & The Kickin’ Cajuns: Your New CD! (KC Entertainment)

Laisse le bon son rouler!

 

Ecrit par Corinne Naidet

Yes We Cannes

Yes we Cannes ! par Gilbert D’Alto

Si Cannes est la ville de la Côte d’Azur la plus connue internationalement, c’est bien sûr grâce à son Festival international du Film, mais on sait moins qu’à l’instar de ses illustres voisines Nice et Antibes, Cannes a eu un passé marqué par le jazz et a aussi, nous allons le voir, un présent.

Dès l’après-guerre, et pendant les années cinquante, l’orchestre du Palm Beach Casino voit passer dans ses rangs des gens comme Django Reinhardt, Claude Bolling (né à Cannes), Sacha Distel, Eddie Barclay qui emmène avec lui son trompettiste et arrangeur le jeune Quincy Jones (qui depuis passe régulièrement ses vacances à Cannes) et toute une pléiade de jeunes musiciens qui deviendront célèbres par la suite, à l’instar de Quincy. Il faut dire qu’à l’époque Cannes est la destination d’été de tout ce que le monde des arts et des lettres compte de célébrités (Picasso, Cocteau, Yves Montand, etc.). C’est ainsi qu’à lieu en 1958 le premier Festival de Jazz de Cannes  qui fait suite à celui de Nice de 1948. Ce festival qui se déroula dans la salle du palais des Festivals du 11 au 13 Juillet 1958, présenta des musiciens tels que Stan Getz, Sidney Bechet Joe Turner, Ella Fitzgerald, Coleman Hawkins, Roy Eldridge, Dizzy Gillespie et le voisin niçois Barney Wilen. Le festival fut filmé par l’ORTF, on peut le retrouver dans son intégralité sur trois DVD publiés par l’INA.

Puis vinrent les années soixante, la création de Jazz à Juan, et s’en fut fait du jazz à Cannes pour plusieurs années. Mai, dès les années 70, quelques passionnés, tels les irréductibles Gaulois, reprirent le flambeau. C’est ainsi que le batteur cannois  Bernard Weidmann créa à la MJC PIcaud un jazz club qui programma des musiciens comme le tout jeune Jean-Marc Jafet , à l’époque encore batteur .

En 1994, à l’initiative de la municipalité, le Festival de jazz de Cannes revit le jour jusqu’en 1996 avec des concerts partagés entre le Palm Beach et le Palais des Festivals, avec des artistes comme Nina Simone  ou encore Robben Ford, et une dizaine d’orchestres de style New -Orléans qui paradaient dans toute la ville.

Le MIDEM lui aussi consacre durant chacune de ses éditions au moins une soirée au Jazz.

L’infatigable Bernard Weidmann , toujours  passionné, a depuis créé un nouvel endroit à Cannes dédié au jazz, le «  Mimont Jazz Club » au sein de l’Espace Mimont, et programme d’Octobre à Juin,  les premiers samedis du mois ,des concerts  qui présentent des musiciens de très grand talent tels que Pierre Marcus ou  l’étoile montante du piano Frédéric Pérréard, avec une belle ferveur.

Toujours à Cannes, Frédéric Ballester a créé,depuis 2003, avec l’aide la municipalité,  le Festival Jazz à Domergue au mois d’août dans le somptueux décor de la Villa Domergue, et  qui présente des artistes nationaux et internationaux tels que Richard Manetti ou  la chanteuse Malia.

Saluons enfin le travail  de la Médiathèque Noailles  et de son programmateur Jean- Pierre Fettuciari qui présente dans le cadre de ses « Afterworks » des concerts gratuits  qui ont accueilli des jazzmen aussi prestigieux que Christian Vander ou Stéphane Belmondo. Et depuis peu, tous les 1ers jeudis le Théâtre Alexandre III présente du jazz avec des musiciens comme Frédéric Viale ou Jowee Omicil.

Jazz?

Yes, we Cannes !

Ecrit par Gilbert D'Alto

Monte Carlo Jazz Festival 2017

A la fois rendez vous incontournable et point d’orgue de la saison automne / hiver 2017 de la planète jazz azuréenne le Monte Carlo Jazz Festival à l’instar des confrères niçois et juanais présente une programmation de plus en plus variée ouverte aux musiques actuelles ou tangentielles comme sont désormais appelées les musiques proches du jazz sans en être vraiment (soul et blues principalement).

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Ecrit par Gilbert D'Alto

Jazz sur la ville “100 ans de Jazz” sur la Région Provence Alpes Côte d’Azur

Pour son édition 2017, le festival “Jazz sur la ville” créé par un collectif d’associations méditerranéennes vouées à la défense et à l’expression du jazz en Provence Alpes Côte d’Azur a choisi d’illustrer et de célébrer, à travers différents concerts, conférences et expositions, le centenaire de la naissance du jazz, et marquera plusieurs anniversaires. Suite →

Ecrit par Gilbert D'Alto
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